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E.M.D.R. / I.M.O.

 

E.M.D.R. : Eyes movement desensitization & reprocessing

 

I.M.O. :      Intégration par les mouvements oculaires

 

L’IMO/EMI a été créée en 1989 par Connirae et Steve Andreas, de Boulder, au Colorado. La docteure en psychologie québécoise Danie Beaulieu a par la suite développé et raffiné la technique, Notamment en y ajoutant des éléments de la thérapie d’Impact. De plus, c’est cette psychologue qui a publié le premier ouvrage sur le sujet (Beaulieu, 2003), lequel ouvrage a reçu l’aval des fondateurs.

 

Sur quoi repose l’I.M.O. / E.M.I. ?

 

(E.M.I. : Eyes Movement Integration)

 

Ce traitement se fonde sur les principes de la programmation neurolinguistique (PNL). Selon cette approche, la direction du regard indique le type d’information auquel le cerveau est en train d’accéder. Par exemple, une personne qui regarde en haut a souvent accès à un souvenir visuel ; celle qui regarde à droite ou à gauche, à un contenu auditif ; celle qui regarde en bas, à des ressentis.

 

À partir de ce principe, Connirae et Steve Andreas ont posé la question suivante : si on oblige un client, lorsqu’il est en contact avec un souvenir traumatique, à regarder dans différentes directions, pourra-t-on forcer le cerveau à accéder à de nouvelles informations sensorielles auxquelles le client ne peut accéder consciemment ? La réponse est oui, assurément.

 

L’EMDR & l’IMO présentent quelques ressemblances :

 

Dans un premier temps, mentionnons que l’IMO/EMI et l’EMDR ont des points communs importants. En effet, en plus de faire appel à des mouvements oculaires, ces deux techniques s’appliquent pour traiter le même genre de problème. De plus, autant en IMO/EMI qu’en EMDR, on s’intéresse aux traces neurologiques laissées par les événements traumatiques. Par ailleurs, on observe des effets similaires lors d’un traitement en matière de réactions physiques, émotionnelles, cognitives, visuelles, auditives, etc. L’efficacité des deux techniques, quant à elle, apparaît semblable dans la pratique (quelques séances seulement sont nécessaires).

 

La ressemblance la plus évidente est qu’elles font toutes les deux appels à des mouvements oculaires. Elles s’appliquent également au même genre de problèmes. Par ces techniques neuro-thérapeutiques, nous nous intéressons aux traces neurologiques laissées par les événements traumatiques. On observe les même réactions physiques, émotionnelles, cognitives, visuelles, auditives, etc. lors du traitement.

 

Les segments utilisés sont différents : En IMO/EMI, les segments (directions des mouvements oculaires suivis) se font dans différentes directions, à la vitesse souhaitée par le patient.


Nous pouvons donc travailler dans tout le champ visuel du patient et repérer quelles sont les zones chargées et les zones plus légères. En EMDR, les segments se font dans une seule direction, le plus vite possible, jusqu’à ce que le patient n’ait plus de réaction spécifique. A ce moment-là, le thérapeute peut faire un segment dans une autre direction.

 

Différences essentielles entre L’EMDR & l’IMO :

 

Type de segments utilisés

Les segments – c’est-à-dire la direction des mouvements oculaires que le client est amené à suivre – diffèrent dans les deux techniques. En IMO/EMI, les segments se font dans différentes directions, à la vitesse demandée par le client. Le thérapeute doit en fait exécuter une vingtaine de segments différents, qui lui permettent de couvrir l’ensemble du champ visuel du client. En EMDR, les segments se font dans une seule direction, le plus rapidement possible, et ce, jusqu’à ce que le client n’ait plus de réaction spécifique. Ce n’est qu’à cette condition que le thérapeute peut faire un segment dans une autre direction.

 

Ainsi que nous l’avons mentionné, le fait que les segments utilisés en IMO/EMI soient effectués dans toutes les directions permet à l’intervenant de travailler dans tout le champ visuel du client. Ce faisant, le client peut aisément déterminer quelles sont, dans son champ visuel, les zones les plus " chargées " et les zones plus légères.

 

Par exemple, si le client consulte suite à un accident d’automobile dont l’impact serait survenu du côté gauche, il est fréquent que les mouvements oculaires réalisés dans cette direction soulèvent de fortes réactions, alors que du côté droit, la réponse sera typiquement moins chargée émotivement.

 

Ainsi, le traitement peut être dosé de manière à intégrer l’ensemble des informations, mais à un rythme qui sera plus facile à tolérer pour le client. Celui-ci aura par ailleurs un plus grand sentiment de contrôle sur le traitement. Cela facilitera d’autant sa collaboration, puisqu’il pourra choisir le prochain segment à effectuer. Avec l’EMDR, le client se trouve souvent pris par surprise par l’information soulevée par le mouvement effectué et il n’a pas l’option de choisir la direction du prochain segment.

 

La nature des mouvements oculaires

De manière générale, la perception des stimuli visuels peut se faire à partir de trois types de mouvements oculaires. En anglais, ces mouvements se nomment fixation (la fixation) :

 

  • SEM pour Saccadic Eye Movement (les mouvements par saccades) et

 

  • SPEM, c’est-à-dire Smooth Pursuit Eye Movement (la poursuite visuelle continue).

 

La fixation correspond à l’action de centrer son attention sur un point immobile. Les Saccadic Eye Movement, quant à eux, correspondent aux mouvements oculaires rapides, par saccades. Pour ce qui est du SPEM, il consiste à suivre lentement et sans à-coups une cible en mouvement.

 

Confort & sécurité :

 

Contrairement à l’EMDR, en IMO le patient reste maître du choix des mouvements ainsi que de sa vitesse. Il a donc plus de contrôle ce qui favorise la création d’une " transe " bénéfique entre le client et le thérapeute, de même que l’établissement d’une solide relation de complicité et de confiance. Cette technique IMO/EMI est aussi beaucoup plus adaptable et offre une plus grande latitude aux patients et aux thérapeutes.

 

 

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